Quelle chance avons-nous de pouvoir penser, réfléchir et restituer. Quel drame pour celui qui a perdu cette capacité. Cerveau vide dans un corps actif. C’est revenir au stade animal voire végétal; être “tube digestif” dit-on. 

On dit fréquemment que l’Homme descend du Singe, je préfère dire qu’il descend du... sexe. Et c’est là tout le problème; c’est comme si la nature n’avait qu’un but : mêler les gènes et faire progresser inlassablement ces particules de vie. 
Vers où ? Partant de quoi ?
 C’est davantage vers cette seconde question qu’est tout le sens de ma démarche. Elle me paraît plus facile à appréhender dès lors que l’on part d’un acquis; à condition toutefois de le poser patiemment et honnêtement. 
Les analystes se partagent en 2 catégories : les scientifiques et les ésotéristes. Les premiers sont enfermés dans une suffisance qui frappe leur capacité à projeter tout azimut et les seconds s’envolent au-delà du raisonnable. Tout cela ne manque pas d’intérêt mais conduit à des voies bloquées. Libre et candide, je me situe entre les deux.
 Je me méfie des comportements dictés. C’est une dérive de la Société. Se voulant humaniste et égalitaire, cette Société a tenté d’abolir - avec un certain succès - tout ce qui ne paraît pas normal, moral ou juste. En fait, elle a créé - ce qui allait de soi - d’autres maux se substituant aux anciens, voire les complétant. Je ne suis pas rétrograde ni ambitieux, ce n’est pas moi qui changerai cette société-là. Mais je veux me défaire de ses préceptes quand il s’agit d’analyser objectivement. Cela explique le choix de mon sujet, ma méthode et mes buts. C’est autre chose. Ainsi, sans vouloir - surtout pas - faire un ouvrage sur le cerveau, je m’emploierai souvent à chercher en lui certaines explications un peu éloignées a priori. C’est par lui que j’ai reçu quelque chose, que je l’ai traité, que je m’exprime et c’est sans doute lui qui est ce que d’autres appelleraient, en rêvant plus ou moins, une sorte de “Porte des Etoiles”.
 Tout le monde sait que le monde scientifique s’intéresse maintenant - j’allais ajouter enfin - à ce qui est appelé, dans les composants du cerveau, la matière grise et la matière blanche jouant par exemple sur le ... mensonge et la consommation d’énergie qu’il entraîne. Les moyens modernes d’analyse permettent une entrée en force dans les mécanismes cachés et porteurs, ce que je pressentais et disais il y a déjà près de quarante ans ! Je disais aussi - et l’on verra dans l’avenir si j’avais raison ou tort - que ce sont des applications directes du cerveau (par transfert) qui feront aller de l’abstrait au concret, du vivant immédiat à la vie en général.
 Il y aura toujours quelqu’un pour dire qu’il sait déjà ce que je viens d’exposer à tel ou tel endroit; qu’il le sait bien mieux que moi. Naturellement, cela va de soi. Mon seul mérite est de dépasser cette notion de couloir exploré et de vouloir ratisser large sans donc dépasser mon niveau de compétence chaque fois. Chacun a appris tel ou tel détail, mais combien de personnes acceptent de les compiler, de les garder sous la main, pour tenter d’en faire quelque chose ? Il faut une sacrée patience. 
Cela implique de s’isoler pour prendre du recul, indispensable à l’élan qui suivra. C’est un avis partagé sans doute par Norbert Aboudarham un auteur dramatique qui, pour écrire une pièce animalière, s’est fait enfermer dans une cage avec son ordinateur !
 Je n’irai pas jusque là mais il est certain qu’on voit ainsi l’événement, les événements, autrement. C’est tout bête mais rarissime. Ferais-je péché d‘orgueil en prétendant voir mieux que les autres ? Non. Bien au contraire, je m’en tiens à la définition de Jacob Boehme : Dieu se sert des hommes les plus insignifiants afin qu'il soit évident que les secrets révélés sont de Sa propre main !
 Alors dans mon insignifiance, avais-je raison de vouloir chercher et transmettre ? Ne valait-il pas mieux rester tranquille ? Faire comme les autres, m’enfoncer dans la résignation ? M’en remettre à la soi-disant sagacité des uns et des autres ? Ma réponse était nette et prompte : Non, pas de Résignation. Vivre c’est s’animer... donc foncer, mais avec prudence.
 Cela a peut-être été dit mieux par René Char (résistant et poète) qui énonçait : Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience.
 J’ai choisi, je trouble.
 Je m’attaque au “Divin” et à “la chaîne de Vie”, sujets sacrés.