Divers auteurs ou chercheurs, plus rares, n'avaient pas hésité à suggérer le Christ comme pivot du secret des connaissances, mais étaient freinés par la crainte d'avoir à remettre trop en cause l'histoire rapportée par les Evangélistes, et soigneusement protégée par le Vatican qui a axé, sur ce concept, les 2 000 ans de conduite de son histoire. Ce n'est pas rien. Il m’a donc fallu m'y pencher, mais avec une prudence que l'on comprendra. Déjà, pour cela, il fallait assouplir la position vis-à-vis des textes de base. Je m’attachais donc à entendre en clair cette phrase où Yahwé disait à Moshè... Ma thora que tu as reçue en dépôt parlera à chaque siècle son langage (Menahot 53 b) . Je lui appliquai un sens contemporain, précisément dû à notre savoir lui-même contemporain ? Fort de l'expérience, je peux même me risquer à lui donner un sens adapté à des connaissances présumées, anticipées, propres au tempérament de chacun. La Bible parlait le langage de son époque, mais restait valable à travers les Temps. Si ce ne sont pas les structures d'en-haut qui font l'adaptation moderne, il incombait au petit peuple de le faire, d'en-bas. Il n'y a pas à se sentir freiné par les hypothèses déroutantes que l'on sent évidemment poindre au bout de "l'apparent". Il faut enregistrer et chercher à traduire en langage d’aujourd'hui .

Bien que porteur de certitudes personnelles je m’imposais de m'arrêter à temps, et j’ai dit qu'il n'était pas possible pour le moment d'aller plus loin, surtout quand l'étape a été suffisamment marquante. Il faut attendre...

Néanmoins, le sujet que j’avais en route était assez avancé pour que je m’y attaque plus à fond quand même. C’était la circoncision. Je ne veux pas reprendre les nombreux chapitres que j’ai écrits dans “La symbolique des Dieux” (sorti en 1999) mais je peux en donner un résumé quoique déjà lancé un peu plus tôt.

Tout d'abord, il faut définir ce qu'est la circoncision. C'est un acte de petite chirurgie consistant à dégager le gland de la verge masculine (d'un jeune garçon généralement) en coupant une partie de la peau qui le recouvre en période de non érection. Cette opération s'impose lorsque cette peau, le prépuce, se rétracte difficilement. C'est le cas bien connu ayant touché certains rois. La circoncision est également justifiée dans des cas de maladies ou de recherche de meilleure asepsie des parties recouvertes par le prépuce. Il s'agit donc d'une intervention "mécanique", à la rigueur très banale. Elle aurait pu le rester si elle n'était devenue, parallèlement, une pratique religieuse ou coutumière. Elle traduit essentiellement un marquage de l'Homme. Chez les Juifs, signe de l'Alliance avec Yahwé, elle est tellement importante qu'elle peut être pratiquée même pendant le sabbat. La Genèse (XVII, 1 à 9) répète d'abord avec une étrange insistance que l'Eternel établira son alliance avec Abraham pour édicter ensuite (10 à 13) la méthode. On lit "C'est ici mon alliance que vous garderez ... Vous vous circoncirez et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous", puis "On devra circoncire celui qui est né dans la maison... ou acheté ... mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle". On débouche ensuite sur la sanction, particulièrement grave (14) : Un mâle incirconcis sera exterminé, il aura violé mon alliance". Que pouvait donc vouloir Yahwé par la pratique de cette marque dont la rigueur de sanction ne peut qu'étonner ? On peut comprendre que soit durement sanctionnée la rupture de l'Alliance, mais on imagine mal que cela aboutisse à ce que la non-circoncision soit motif d'extermination. Entendons-nous bien, l'ordre divin est sans appel. La localisation d’un lien aussi grave que l’Alliance peut surprendre car le Sexe est l’endroit du corps que les religions du Livre appelleront les “parties impures”. Entre nous, pourquoi ”impures”, il ne faut pas déraper. Les religions se caractérisent par une répétition forcenée de la notion d’impur. Tout est impur... Singulièrement, on sent la mainmise sur l’esprit en partant de la culpabilisation du corps ! Quoi qu'il en soit, honteux ou pas, le siège de l'Alliance n'est pas le plus approprié et est singulièrement étranger à la gravité de l'enjeu. On sent qu'il y a un autre degré. Pour être précis, quitte à insister lourdement afin d'être certain d'être compris, disons avec un irrespect à peine mesuré, qu'un anneau dans le nez eut été plus évident et plus simple ! Il y a une autre explication à définir en fonction d'une réflexion plus sereine et novatrice.

Cela pourrait rejoindre des travaux d'observation qui ont été faits sur un échantillonnage large quant au cancer de l'utérus. Il apparaît nettement que la fréquence de ce type de cancer est accentuée par des relations sexuelles avec des non-circoncis ! Il en irait de même avec des cancers du palais provoqués par des… fellations. Une hypothèse de virus transmis par les replis du prépuce n'est donc pas exclue. C'est d'abord assez étonnant car, jusqu'à présent, les études portaient sur la femme et non sur l'homme et ensuite, même si cela est réel et pourrait constituer un motif, au niveau de la prophylaxie, il n'en reste pas moins que les mesures de précaution ne sauraient justifier la mise à mort. En conséquence, j’ai maintenu ma rigueur d'étude et mon désir de découvrir le pourquoi, car il est manifeste qu’il y a bien autre chose au-delà dont la découverte passe par ce premier déchiffrage, celui de la circoncision !

J’avais raison car moins d’un an après la sortie de mon livre, à mi 2000, deux rapports s’enchaînaient l’un Américain, l’autre Australien, pour expliquer que le virus du VIH passait moins - voire pas du tout - par les circoncis. Je crois me rappeler qu’étaient évoquées les cellules de Langerans, porte d’entrée du virus et présentes à l’intérieur du morceau de prépuce enlevé. Quelle joie m’apportait cette information répétée car elle donnait enfin une assise sérieuse à la prescription trop impérative de la circoncision ! La Bible, en langage ancien bien loin de l’expression contemporaine, savait-elle ? Ce qui est curieux c’est que j’avais déjà eu, jadis, les mêmes difficultés à convaincre le Public de la réalité du SIDA, présenté alors comme un “bobard de journaliste”.

Bref, quand j’écris ces lignes réincorporées en décembre 2006, il y a un concert de résultats probants quant à l’effet de neutralisation ou réduction sensible du SIDA chez les circoncis. Cela émane du NIAID (aux USA), de l’ANRS et de l’OMS. Plus réservés certains scientifiques avancent, en mars 2007, une réduction du SIDA chez plus de 60% des circoncis. C’est sans doute bien trop prudent, mais ce n’est déjà pas mal et cela confirme en gros l’effet annoncé par moi avant la grande presse.

Cela veut dire que mon intuition était bonne ; qu’il fallait demander une autre interprétation à la Bible. C’est une piste exceptionnelle à condition d’avoir une volonté farouche et savoir passer au-delà des frilosités des professionnels. Que je ne sois pas un scientifique ? C’est vrai. Tout juste une sorte de journaliste. Mais qu’est-il préférable, en matière non pas de traitement mais de recherches et projection, un journaliste audacieux ou un scientifique frileux ?

Dans le même esprit, mais hors Bible cette fois - si je ne m’arrête pas à l’étrange obligation de construire l’autel de “pierre” - je vois émerger une de mes vieilles théories, réfutées ou ignorées. Le jeudi 30 novembre 2006, sur la TV nationale (France 2), au journal du soir, le présentateur avait annoncé la possibilité que les pierres des pyramides aient été moulées et non taillées ! A l’appui, une séquence a été donnée présentant l’inventeur de cette théorie, le professeur Davidovitch(ts) qui a fait une démonstration d’obtention de béton à base de natron ! Des journaux ont repris l’information le vendredi 1er décembre. Cette affaire de pierres moulées est déjà connue mais n’était pas admise, voire occultée. Moi-même l’avais suggérée puis reprise dans plusieurs de mes livres en évoquant son auteur. J’en avais même rendu compte, à plusieurs reprises et en vain, à la revue “Sciences & Vie” qui, aujourd’hui, met cette affaire en premier plan comme si elle l’avait toujours soutenue. Si j’adhère à l’hypothèse Davidovitch(ts), je dois dire que cette version offre deux points faibles. Un en amont, l’autre en aval. J’y avais apporté réponse anticipée dans mes ouvrages, d’une part par une hypothèse d’emploi des sous-sols de Guizeh pour la fabrication et d’autre part par une technique inspirée du hiéroglyphe DY pour l’élévation. Maintenant que la porte est ouverte sur des informations nouvelles, tout le monde se précpite et comme par un clin d’oeil avec le 1er avril, on annonce maintenant un autre scoop : Les pyramides auraient été construites de l’intérieur... Je veux bien mais étudions d’abord mon concept global que je trouve convaincant. En tout cas, ma dernière hypothèse (étayée) du DY balaie assurément les théories récentes de Jean-Pierre Houdin qui suggère donc, avec l’appui de Dassault-Systèmes et soutenu par “Science et Avenir”, que la pyramide aurait pu être construite en partant d’une rampe intérieure. En outre, ce qui me gêne dans cet important investissement de recherche c’est que l’inventeur utilise quand même des techniques que j’ai rejetées (traîneaux sur rouleaux et chèvres en bois). En revanche, je m’incline bien bas devant la réalisation en 3D (relief et temps réel) fait pour la Géode, début 2007, conjointement par Dassault et Houdin, ce dernier rejoignant là en quelque sorte son homonyme le fameux prestidigitateur.

Quoi qu’il en soit, que d’années ont été perdues dans la recherche et que d’efforts ont été gâchés. Pour en revenir à la sexualité, objet de ce chapitre, je veux préciser que je n’ai pas oublié de réfléchir à des aspects indirects dramatiques tels sa base dans le harcèlement, des actions collatérales délictueuses, les viols, le meurtre, la pédophilie, etc... Bien sûr, horribles anomalies, mais comme bien d’autres non sexuelles me dira-t-on. D’accord mais pour les premières je retiens la suggestion qui a été faite d’impliquer une dérive génétique initiale. Cela ne veut pas dire ”absoudre, corriger, voire éliminer”, mais réfléchir à un nouveau sens dans l’action correctrice pour améliorer la chaîne du Vivant. Car si l’effort d’analyse privilégie la finalité de l’être vivant, chacun des maillons qui en compose la chaîne, a droit à la considération et au confort autant équilibré que sécurisé, ce que je développerai bien plus loin dans un chapitre large et plus spécialisé. Afin de ne pas conclure sur une note trop pessimiste,je veux tout de même dire que la sexualité est - fusse-ce involontairement - la délicieuse sauce qui permet aussi d’accompagner les plats de l’amour. Elle peut être le cadre matériel de l’échange de l’Amour Spirituel. Et puis - comme une piste à explorer - on peut s’interroger sur la manière qu’ont les singes Bonobos de régler leurs différends. Au plus fort de l’altercation, ils s’accouplent ! Il me manque quand même une précision : ... et si ce sont deux opposants de même sexe ? Une “gay-parade” . Faîtes l’amour, pas la guerre !