On a vu dans les chapitres précédents ce qu’est la violente confrontation des individus en matière religieuse. Comment voudrait-on qu’il n’y ait pas égale confrontation quand de l’argent se trouve en cause, cet argent méthode moderne de l’ancien troc ? Cet argent source de toutes les envies. Alors, si on lui ajoute l’orgueil, l’égoïsme, etc... ! Les fouilles et recherches faites à Pompeï révèlent une anecdote savoureuse. Les textes d’une part et dessins d’autre part montrent l’affrontement violent qui opposa, aux arènes, des spectateurs habitants de deux communes voisines. On n’y pense guère, mais on voit que cette multitude sage pouvait de temps à autre se transformer en groupes rivaux excités comme on l’a vu avec le Paris-St-Germain.

Bien qu’il ne s’agisse pas de politique pure, je veux revenir sur ce que j’ai annoncé précédemment, l’action (la pression sur les esprits). Je ne pouvais la développer plus tôt, mais maintenant je crois que cela peut mieux servir l’analyse du comportement du Vivant. Alors, voici. On a tendance à oublier un peu vite, mais nous avons été conditionnés par la politique de propagande du Docteur Goebels en 1937/45. Il avait utilisé le principe de mentir effrontément, instituant des organismes spécialisés comme Propaganda staffeln et Propaganda Abteilung. Nous avons connu aussi les messages incisifs de Jean Hérold-Paquis pendant l’occupation allemande; ce journaliste (fusillé le 11 octobre 1945) terminait ses éditoriaux par la phrase célèbre : “...l’Angleterre, comme Carthage, sera détruite”. L’action d’intoxication était conduite par le service Vichyssois de “l’Information et de la Propagande”; ce dernier mot aurait dû suffire à mettre en garde. Loin de là, les analyses angéliques de Jean Luchaire (fusillé le 22 février 1946) passaient d’autant mieux qu’il avait été nommé précisément Commissaire à l’Information et à la Propagande. Après tout cela nous étions, en Asie (Indo.), “vidés” par le lavage des cerveaux à la Viet (qui intoxiquent) ou, plus tard, auteurs d’une méthode délicate et subtile, l’Action Psychologique des Forces Françaises, le fameux 5e bureau, dans une armée qui n’en comptait originellement que quatre ! Là on ne ment pas, on joue sur la réalité et on conduit l’orientation. Il s’avère que je suis un des rares “survivants” de ce 5e Bureau disparu... Cela s’était déjà manifesté aux USA vers 1940 avec la création du morale branch (appelé ensuite Special Services et bénéficiant de l’aide du Signal Corps) jouant surtout de l’image. Puis par la naissance, en 1950, des “profileurs” c’est à dire le travail à l’envers pour remonter une piste... Aujourd’hui, les mêmes States engagent une réflexion appelée CIST (Counter Ideological Support for Terrorism), une sorte de “guerre des idées”. Ce que je viens d’exposer succinctement est la définition officielle mais, tous les jours, du Matériel au Spirituel, de la haute intention à la basse spéculation, du plus petit au plus grand, cela se joue sans cesse... et le petit peuple marche ! J’apprends, au moment où j’écris ces lignes, que le Professeur Pierre Pellerin serait mis en examen pour avoir déformé des informations. C’est lui qui avait affirmé, après Tchernobyl, que les retombées radioactives s’étaient arrêtées... à notre frontière, cru instantanément par tous ceux qui ne demandaient qu’à être rassurés. A cette époque, moi (qui disais le contraire) je me faisais taper sur les doigts par mes Autorités de tutelle pour oser affirmer la pénétration du risque et l’avoir même écrit. J’en avais déduit que l’esprit de l’affaire Galilée n’était pas disparu. Quand on mesure le poids et la puissance de ces actions, on réalise mieux ce que j’appelle un gaspillage, voire un détournement. Il faut certes gérer le présent et les Hommes, mais on voit par ces manipulations notre vulnérabilité. La faiblesse d’appréhension des questions relatives à la vie elle-même et à ses modalités n’est pas prête d’être corrigée. Aussi je reprends tous les éléments susceptibles de nous permettre de travailler seuls, ou à peu près. Dans les effets pratiques, on ne peut rien attendre de ce monde politique sinon qu’une prise de conscience et une éventuelle réorientation de ses buts ou allocations de crédits pour la recherche. Je n’y crois guère et, le cas échéant, ce serait encore trop limité. J’ai pu l’esquisser, moi, parce que je suis seul, libre et sans envie de gloire, argent ou autre reconnaissance. Comment ne pourrais-je penser à la définition de Jacob Boehme évoquée en début de livre : “...Dieu se sert des hommes les plus insignifiants... “. Alors, oui, je suis heureux d’être une petite poussière insiginifiante si cela me sert de laisser-passer. Dès que les Grands démissionnent, il est du devoir des Petits de forcer et ... foncer ! Je ne veux pas m’écarter du sujet et je m’en tiens à quelques éléments déterminants, d’une part pour ne pas risquer d’avoir éliminé une des composantes possibles et d’autre part pour bien convaincre le lecteur des motifs pour retenir ou pas le volet politique. Dans cet esprit, je déplore que le politique n’ait pas eu - ou peu - la capacité d’introduire un historique religieux dans l’Enseignement qu’il gère. Non pas pour prendre parti mais pour faire connaître ... le marché des religions. De la même manière, l’Education ne se frotte pas - ou exceptionnellement dans des classes spéciales - à l’enseignement de l’Economie Générale ou à la Politique dans sa globalité. Ce silence est justifié par le monde politique comme moyen de respecter la neutralité. Ah bon ? Je trouve plutôt que c’est le moyen classique d’escamoter les problèmes. J’ai toujours dit que cet enseignement hardi pourrait se faire de manière objective, au point où l’on ne saurait même pas ce que peut penser en lui-même celui qui le diffuse. Les futurs citoyens sont donc mal préparés au raisonnement, souvent tardif et aussi souvent influencé par le milieu familial. On ne donne pas aux jeunes les armes de l’indépendance spirituelle future. L’interrogation sur le Divin et la Chaîne du Vivant n’aura même pas à se produire. Chacun suivra - généralement - un parcours banalisé.

En fait, il en va de la politique comme des religions. Son énorme capacité est annihilée par les frictions, les égoïsmes, les compétitions. Rien de prospectif ne peut en sortir. En outre, il est évident que la gestion de l’argent commun impose des contraintes sévères. Alors, je vois mal un élu quelconque vouloir convaincre ses pairs de la nécessité d’explorer la pensée sur l’au-delà. La priorité évidente de l’exploration de notre banlieue céleste a déjà du mal à se faire...

Cette approche du monde politique me le rend de plus en plus artificiel. J’ai brièvement évoqué l’éthologie dans le chapitre consacré au sexe. En remontant un peu l’examen - physiquement... et spirituellement - on peut considérer que les singes ont un comportement propre tout à fait semblable à celui des politiciens. L’éthologue Frans de Waal pense la même chose et le dit sans équivoque dans son livre “Le singe en nous” (chez Fayard) : “Le comportement des hommes de pouvoir est très proche de l’organisation sociale des grands singes !”. Voilà qui explique qu’on ne puisse attendre grand chose, en matière de réflexion sur la chaîne du Vivant, de la part des politiciens. Et encore, j’apprécie que de Waal ne parle que de “grands” singes, car on pourrait aller plus loin... jusqu’aux “petits singes” par exemple.

Et puis, l’Homme est trop sollicité par ses pulsions détournées. Les Anciens sont désabusés et fatigués, les Jeunes (avides de se faire entendre) foncent pour contester tout. Ensemble, ils se prêtent aux génocides sur les quatre coins de la planète. Celui des Arméniens, les guillotinés de la Terreur, les 2 millions de Khmers assassinés, la Shoah, les Noirs massacrés, les victimes du Goulag, celles de l’ex-Yougoslavie ... laissent peu d’espoir que quelqu’un veuille sublimer la Politique. Il serait certainement le premier “exécuté”. D’ailleurs les opinions publiques s’accommodent bien de l’oubli. Pour qui voit la douce Thaïlande, y en a-t-il qui se souviennent qu’à l’époque “Siam” nous avons lâchement abandonné des gens qui nous avaient choisis. Plus récemment il y a eu le drame des harkis (Algériens armés pro-Français d’avant l’Indépendance), cela empêche seuls quelques chefs au grand coeur de dormir. Et lors de la guerre du Vietnam, si les Américains eurent à recueillir des Hmongs, des Miens (Méos) tous insérés - plus ou moins bien - dans leur nouveau pays, combien de leurs frères, abandonnèrent-ils aux nouveaux pouvoirs. Partout, tous ces laissés pour compte furent rééduqués, égorgés. Comment la “Politique” s’occuperait-elle de la Chaîne du Vivant, alors qu’elle n’arrive déjà pas à gérer la chaîne de la Mort ?

Il ne faut pas attendre la réponse de là. Pas plus que de l’inclusion de la religion dans la conduite des Etats. Si elle a eu, un peu, un effet moralisateur dans certains passés, la part négative est trop conséquente pourqu’on puisse en attendre quelque chose d’harmonieux dans les gestion du Vivant. Ce serait la gestion suivant... des hommes, l’enfermement dans des dogmes au profit de certains. Malgré les intentions initiales probablement bonnes, la pratique déboucherait sur une collusion politico-religieuse d’étouffement qui nous éloignerait encore plus de la réponse aux bonnes questions. A l’inverse, le rejet de la religion par les Politiques n’a pas hâté non plus la recherche de la vérité sur le Vivant. Bien au contraire, après l’abolition de l’emprise religieuse en 1789, les Politiques de l’époque ont fait profaner allègrement les tombeaux des rois à St-Denis, en octobre 1793. Ainsi, les ossements d’une cinquantaine de rois, d’une trentaine de reines, d’une quarantaine de princes ou personnages éminents, furent jetés en vrac aux ordures par des forcenés. Belle avance ! Haine ou bêtise ? En quoi l’analyse du Divin y a-t-elle gagné quelque chose ? Si peut-être; mais involontairement. J’ai expliqué dans mon livre sur l’affaire de Rennes-le-Château comment les enragés de la Révolution avaient pu éventuellement trouver sous un de ces gisants de St-Denis quelque document sur ce fameux secret que se transmettaient les Rois de France. On peut penser sans grand risque que des informations concernant Jésus, l’au-delà et la Vie avaient transité, écrits en langage hermétique, car explicatifs de ces grands mystères dont j’ai retrouvé la piste partant d’Egypte. Cela expliquerait notamment la campagne de Bonaparte en Egypte tout autant que l’emprise anormale qu’auraient eu ultérieurement sur l’Empereur des personnages comme Sieyes ou Talleyrand, le curieux abbé. Le Conventionnel Ruhl, dont j’ai connu une descendante, a bien cassé l’ampoule du Chrême des Sacres à Reims, mais il n’a pas trouvé dedans la trace des grands secrets. Il ne la cherchait d’ailleurs pas, il se conduisait bêtement en Politicien obtu. Pas de risques de voir émerger une once d’information !

Fréquemment questionné, j’ai cherché une définition acceptable pour comparer et définir les club-services et la Franc-Maçonnerie souvent associés dans l’esprit du public de base. Je crois pouvoir résumer ainsi les définitions, ce qui aide à comprendre pourquoi eux non plus ne pourront faire avance le décryptage du passé dès lors qu’ils ne savent pas gérer le Présent. Les club-services (Rotary, Lions, Kiwanis, etc.) sont d’institution contemporaine avec but officiel effectif : le caritatif. En fait, on débouche sur des clubs de classe. La règle générale de n’y prendre qu’une personne par activité professionnelle est à la fois constitutif d’un équilibre complémentaire efficace et en même temps pervers dans la discrimination. Cela débouche en effet sur des rassemblements sectaires de “notables”. Bien plus humaniste que caritative, la F.M. est d’abord bien plus ancienne que les clubs et surtout elle est philosophique. Non sélective suivant le rang mais très élitiste elle accentue les qualités des uns et des autres membres ... aussi bien que leurs défauts. A mon avis, sa vocation première (généreuse, novatrice et progressive) a été détournée par le mépris affiché des maçons spéculatifs vis-à-vis des maçons opératifs. Ceux-ci, purs manuels réfléchis, connaissaient et pratiquaient la valeur des nombres alors que les “spéculatifs” se voulant être “l’intelligentsia” ont perdu le sens et l’emploi des valeurs de base. Faute d’assise, leur philosophie s’envole sur du vide après avoir été la plus porteuse au niveau de l’Humain. Chez les Maçons et dans les Clubs, l’assistance réciproque est naturellement de règle avec les qualités et les défauts qu’entraîne ce concept. Chez les seconds on se flatte - et on l’affiche - de l’appartenance au groupe. Chez les premiers, à l’inverse, la discrétion - non pas le secret - est de règle impérative. Les Maçons - à tort ou à raison - ne veulent surtout pas être assimilés aux club-services, même si par la dérive des temps et des comportements ils y ressemblent de plus en plus à mon sens. Cette brève analyse permet, à mon avis, de mieux comprendre et différencier, ces deux formes d’associations. Evoquant un “vide politique” possible à son départ comme le disaient certains, le général de Gaulle leur répondait qu’il y aurait plutôt un “trop plein” ! Il en va de même pour l’Espace. Nous sommes cernés, imbibés, inhibés, dans une Force faite d’ondes de toutes sortes, la majeure partie étant encore à découvrir... Laissez-moi rêver à un monde si calme et objectif qu’il n’y aurait même plus d’armées ou police, l’Homme sachant rester dans un comportement d’amour et d’équilibre ... auquel cas, ayant obtenu mes réponses, je n’aurais plus qu’à aller à la pêche. Mais encore, là aussi, “éternel apprenti” j’aurais à apprendre !